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Une action concrète qui a besoin de fonds et de moyens

Campagne Plage Propre
Lutte contre la Pollution sans Frontières en Mauritanie

La Mauritanie ce sont plus de 500 kilomètres de littoral abrité et des îles à découvrir. Des eaux calmes où l’on croise sans peine dauphins, orques, tortues et requins. Des eaux chargées de vie d’où bondissent mulets jaunes, courbines et capitaines.
La Mauritanie c’est aussi un pays engagé dans la préservation de ses ressources naturelles. Plus d’un tiers de son territoire sont consacrés à la protection préservation de l’environnement avec le parc national du Banc d’Arguin, la réserve satellite du Cap Banc, le parc national du Diawling et du Chott Bull.

Un littoral peu peuplé mais souillé

Le Banc d’Arguin, et plus généralement la côte de la Mauritanie, est très peu peuplé. À peine un trentième de la population mauritanienne (estimée à 3 millions) vit le long des côtes. La ville de Nouadhibou compte ainsi quelques 100 000 habitants et à voir les eaux et les plages préservées de la Baie du Lévrier, l’impact de l’activité humaine sur l’environnement n’est pas visible à l’œil nu.
Le Banc d’Arguin est donc globalement préservé : les quelques centaines de pêcheurs Imraguen veillent en effet à ne pas souiller l’environnement direct dans le but d’attirer les visiteurs vers les campements qu’ils gèrent. Même si la situation est loin d’être paradisiaque, ce ne sont pas les pêcheurs qui génèrent des déchets en masse.
En revanche, passé l’abri naturel du Banc d’Arguin, les côtes sont à nouveau battue par l’Atlantique. Les plages sont alors jonchées de détritus en tout genre ! Et pourtant, il est évident que les trop rares villages et campements temporaires de pêcheurs ne peuvent produire autant de déchets.
La ville de Nouakchott se situe à plus de 10 kms de la mer, séparée de celle-ci par un cordon de dunes assez élevées. Le port de l’Amitié à l’abri de son warf accueille des porte-conteneurs et son impact a donc peu d’influence sur le milieu marin. Il en est de même pour le port de pêche traditionnel abritant une centaine de pirogues à moteur.

D'où proviennent les déchets alors ?

À bien y regarder, ceux-ci se composent de récipients en plastique de fabrication européenne, marocaine et américaine. Il y a également de nombreux déchets provenant des navires usines qui pêchent en haute mer. Des sacs poubelles entiers et peu dégradés mais aussi des ampoules de bateaux, des sacs plastiques épais, des panneaux entiers de fibre de verre jonchent les côtes. Les forts courants dominants et les vents provenant du nord, apportent avec eux quantité de déchets, qui ne peuvent s’échouer sur les côtes du Maroc, constituées de falaises abruptes.
Ce sont donc nos poubelles qui maculent, sur des centaines de kilomètres, de belles plages inhabitées. Les trop nombreux cadavres de tortues et de dauphins, mais aussi des baleines et des orques semblent inquiéter les autorités en charge de la surveillance des ressources marines. Il me parait inconcevable de ne pas réagir.

Au delà du témoignage, l'action concrète

L’association « Cultures & Communications » à l’initiative de l’expédition Kayakafrika, va lancer, en collaboration avec l’État mauritanien, une campagne de nettoyage des plages mauritaniennes. L’objectif est avant tout d’attirer l’attention sur le phénomène de « l’internationalisation des poubelles ». Il s’agit aussi d’informer sur le fait qu’un pays comme la Mauritanie, engagé dans la préservation de ses ressources naturelles, subit de plein fouet la pollution de ses plages par les déchets internationaux, alors qu’à peine 100 000 habitants vivent le long des côtes. Ce pays d’Afrique a démontré son engagement dans la conservation et la préservation de la nature, il est inconcevable que ses efforts soient réduits à néant par la dérive des poubelles internationales !
C’est pourquoi, en tant que témoin de cette situation, j’en appelle aux bonnes volontés pour participer à cette campagne de nettoyage de plage : soit en se rendant sur le terrain lors de l’action de ramassage des ordures, soit en soutenant cette action par une aide en communication (espace d’annonce gratuit, reprise de l’information sur divers supports médias…), soit en participant financièrement à l’action menée sur place. Les fonds récoltés seront exclusivement destinés à la médiatisation de l’événement ainsi qu’au soutien local et logistique.

Il s’agit d’une action ponctuelle, à la fois concrète et médiatique. Il est évident que ce ramassage n’endiguera pas le phénomène mais participera, je l’espère, à une conscientisation du public occidental et africain.

Xavier Van der Stappen
Président de l’association Cultures & Communications

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